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GIRLS JUST WANT TO HAVE FUN
13 février 2007

sur la même longueur d'onde

Rien de drama, rien d'anormal d'ailleurs, mais parfois, devant le miroir de l'entrée à m'épiler les sourcils tandis qu'il bosse dans la chambre, je me dis "oh le décalage!", certainement il doit se dire la même chose devant l'écran de son ordi tandis que je m'épile les sourcils dans le couloir. L'être humain n'a pas de double, de jumeau amoureux qui penserait et ressentirait la même chose au même moment EVERYTIME. Il faut se faire à cela. Je prends ma douche et je pense à ma soirée d'anniv', à ce que je voudrais faire, comme si un soir tout devenait possible pour moi. J'ai des choses à proposer. Et pourtant, au lieu de tout noter, au lieu de prendre le temps de tout écrire pour ne rien oublier, je repasse. Et je me dis en repassant ses t-shirt: "quand il va mettre des chemises, ça ne sera pas la même histoire". Question de priorités? je ne sais pas. En couple on ne décide pas tout le temps uniquement pour soi.

Le programme de vendredi: (ça ne sera pas ravioli) cut copy

"Avec leurs manières de dandys cultivant la nostalgie des années 80 (celle des soirées à l'Hacienda et au Palace), les cinq membres de Poni Hoax passeraient presque pour de parfaites têtes à claques opportunistes. Ce serait évidemment céder un peu vite aux préjugés sur ce genre de groupes qui se complaisent à remonter le temps avec plus ou moins de bonheur. Je pense, pour ne pas les citer, à The Infadels, Clor, The Editors, The Film, etc. Certes, les Poni Hoax ont des costumes cintrés, des synthés vintage et le goût des pochettes frime et toc. Certes, ils aguichent très bien avec des titres vénéneux comme "She's on the Radio", "Involutive Star", "L.A. Murder Hotel" tournés vers une sorte de punk-funk blanc et groovy. Certes, ils savent aussi draguer les clubbers de la capitale avec leur titre "Budapest", hymne house décadent qui a déjà tourné sur les platines des DJ du monde entier. Certes, en signant sur le label electro pop Tigersushi, ils montrent qu'ils aiment se frotter à la hype et à la désinvolture. Mais, tous ces "défauts" ne font pas de Poni Hoax, quintet parisien stylé, un mauvais groupe prétentieux et anecdotique. Bien au contraire. Emmené par un duo improbable - le chanteur dandy Nicolas Ker et le saxophoniste Laurent Bardaine, affilié d'ordinaire à l'écurie Chief Inspector -, cette formation émerge des profondeurs de l'underground urbain après avoir reçu les honneurs de la compile CQFD et rivalise avec ses homologues anglais. Cela tient d'abord au fait que tous sont d'excellents musiciens de formation (jazz pour la plupart), ce qui leur permet de manier les genres house, dark-wave et post-punk avec aisance. Cela tient, ensuite, au charisme du chanteur et à sa voix racée convoquant les fantômes de Ian Curtis et de Jim Morrison. Enfin, cela tient à cette désinvolture étudiée qui cache une sincérité parfois désarmante. Ainsi, le groupe n'aime rien tant que se la jouer sur un titre déchaîné puis, l'instant d'après, balancer une ballade tire-larmes ("Carrie Ann"). Au plus fort de l'euphorie, il lui arrive même de parodier les Doors ("Drunks and Painters on Parade"), sans mauvais goût aucun, même si plus loin il s'égare de manière incongrue dans le jardin de Yann Tiersen ("Le Fil du Temps"). Bref, Poni Hoax ne choisit jamais entre la piste de danse et la fosse enfumée, au contraire, il préfère le grand écart, quitte à faire craquer ses coutures et à renier certains traits de caractère, comme cette tension nerveuse et épileptique affichée en concert. Sans avoir réalisé l'album parfait - fin enlisée, production aseptisée, exercice de style trop appuyé -, il démontre qu'avec un peu de rouerie et d'habileté, on peut parfois jouer de la musique comme on joue au poker, en bluffant tous ses adversaires. "

Luc Taramini
lu sur popnews.com

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