Ma bulle dans ta bulle

Dis, tu crois qu'il va venir, Tu crois qu'il voudra m'appeler? M'écrire? Je t'ai dis, un autographe d'un mètre, pas une phrase, s'il te plaît une chanson, dis-lui d'écrire les paroles d'une de ses chanson, pour moi. Ou alors oui, qu'il m'appelle. Un appel d'Etienne Daho. J'attends un appel d'Etienne Daho. Un mot d'Etienne Daho. Qui me consolera de ces journées. Combien, je ne les ai pas comptées: à lutter. Des p'tits papiers, j'en ai remplis, des photocopies, pire qu'au bureau. C'est cette semaine. Enfin. Que ça y est, c'est terminé. Enfin, passer et penser à autre chose. Enfin. Après je pourrais regarder le soleil? Je l'ai regardé, souvent, pour ne pas perdre espoir. Pour résister. J'ai résisté. M.N.B.F.F.F.G.A.A.O.L.S.P.G.C.S.A.G.E... Mon alphabet de l'Amour. Des gens, comme autant d'armures d'amour. Portée parfois je l'ai été. Ma famille a changée, elle s'est agrandie, ouverte à d'autres visages, d'autres cœurs. "En bagnole de fortune, variet'-mélo, à la radio, week-end rital..." Et cette rencontre magique, oui magique. QUEEN MIMOSA III. A 3h ce matin, un dj et moi étions encore en train de parler de toi. De ton talent. Du nôtre aussi. De nos talents rassemblés.
"Ton aquarium" "La notte la notte la notte la notte" Notre escale. Jonathan. Traîner avec toi, qui ne ressemble à personne. Mon ami. Mon cousin, parisien. Ma sœur t'aime aussi. Aimable, tu l'es tellement. Tellement tu es charmant. Drôle. Emouvant. Ma maison est la tienne. Désormais. "Tu peux exploser aujourd'hui, est le premier jour du reste de ta vie, plus confidentiel".
Oui, j'ai eu peur, le trac, la boule dans le ventre avant de monter sur scène. J'avais peur de ne pas t'annoncer comme il le fallait. Les mots de Tuxedo sur l'assiette en plastique que je n'arrivai pas à apprendre par cœur! Quatre phrases. "Mais quand demain se lèvera, je serai libre, retour à moi". Monter les marches, derrière le grand rideau de velour noir. La veste de ma petite sœur, comme son amour, m'enveloppait. Son regard sur moi. Merci mon cœur de sœur. De me regarder toujours comme si j'étais une star. Une étoile. Pas filante, ton étoile ma sœur, mon cœur. Devant le micro, de profil, je crois je me suis mise, les phrases sont sorties de ma bouche, comme il le fallait, vous me l'avez dit. Et puis ma Queen, en bas des marches, prêt à rentrer sur scène, qui me dit quand je lui laisse la place, qui me dit "Je t'aime". Je t'aime aussi. Ton show, enflammé, les filles hystériques. Je comptais les chansons. Je ne me suis pas allée dans la foule. Je l'ai laissé t'admirer. J'ai déjà sur toi, un autre regard. Plus intime peut-être. Je suis restée derrière le rideau noir. Aller/retour en backstage pour me changer. Chanson n°7. SO SEXY. Je rentre en scène. Et je danse avec toi. Peur je crois, de tomber de mes talons aiguilles. Même shorty argenté que toi. "Baby I m so sexy, you can lick my legs, you want to make me love, baby you can take my heart, after you can touch my..."
Pas de répétition. Aucune répétition nécessaire. Entre nous, ça coule de source. Je ne suis pas tombée de mes aiguilles. Celles offertes pour mes 25 ans par mon meilleur AMI. Je trouve que j'ai raté la fin. Toi non. Mon amour de Mimosa. Je suis repartie. Je t'ai observé dans haut. Si, je suis descendue, me plonger dans ta foule. Emerveillée. De ton savoir faire. Et j'attendais avec moins de peur, la dernière. Ce Week-end à Rome, tous les deux sans personne. Trench noir, corset, jupe noire et talons aiguilles. Encore. Cachée. Lio. Lunettes de soleil. Paris est sous la pluie. Dernière chanson. Celle là même où nous nous sommes rencontrés il y a plusieurs semaines déjà, à Lyon. Tu m'as annoncée. Clélia Forever. Oui, j'ai changé de nom de famille. Désormais c'est Clélia Pourtoujours. Je n'ai pas changé d'initiales. J'ai aimé. Danser. Chanter. J'ai aimé. La peur a vite disparue. Tellement de rires, tellement on était bien tous ensemble. Middlegender. Dj Madame. Je t'aime. StanislaS. Je t'aime. °Playmobitch°. Je t'aime. Julien. Je t'aime. Tuxedo. Je t'aime. Jonathan. Je t'aime. Naïma. Je t'aime. Danser sur votre ping-pong réussi, vous 3, un mix' qui coulait aussi, de source. Homogène. Mix me happy. Vous les avez mixer happy les people. Alors, dès que le morceau me plaisait, je montais sur scène. Je me suis changée plusieurs fois. Et j'ai dansé. Sans me regarder. Jamais de scène aussi grande. Je ne suis pas une danseuse de bal populaire. Ou alors si. Si tu veux... Mais danser, je voulais, j'ai dansé. A 5 heures du matin, le corps presque brisé. C'était bon. J'espère que c'était beau. Vous et moi. Pièce rapportée. A Genève. Ce samedi. A l'Usine. Queen Mimosa 3, je passe pour ta femme. Middlegender, je passe pour une transss'. Je passe et repasse. Les étiquettes. Et j'ai accepté de poser. Pour des inconnus. Pour leur téléphone portable. La danseuse bizarre. L'Ambianceuse. J'ai parlé en anglais. Je me suis fait scotchée par des filles. Et un visage connu qui vient me dire combien il a été impressionné de me voir ainsi danser. Merci. Et puis Ma Queen. Qui me regardait souvent. Et ma petite sœur, à la fin, endormie dans les loges. Quitter ta ville ma sœur, le lendemain, m'a fait, comme à toi, mal au ventre. Mal au ventre de ne pas te voir aussi souvent que je le voudrais. Ma petite sœur, je suis fière de toi. Du sens, qu'à 22 ans tu as su mettre à ta vie. De ton coeur, de ton intelligence, de ton ouverture, de ta sociabilité, Stan a écrit: "Quelle famille!" Oui, quelle belle famille. On a réussi. On a gagné. Retour à Lyon. Train bondé. J'ai gardé à mon poignet le bracelet orange fluo qu'aujourd'hui encore je n'enlèverai pas. Pour me rappeler, que dans cette période difficile, il y a eu des moments comme ceux-là qui m'ont tenue, soulevée.